Du 20 au 22 janvier 2025, le ministre des sports et des loisirs, Dr Lidi BESSI KAMA a séjourné à Banjul, la capitale de la Gambie, où elle a pris part, le 21 janvier, aux travaux de la réunion interministérielle interrégionale sous le thème «Renforcer la gouvernance du sport en Afrique : favoriser la coopération interrégionale et la convergence pour les valeurs, l’éthique et l’intégrité du sport ».

Présidée par le vice-président de la République de Gambie, monsieur Mohammed B.S. JALLOW, ce rendez-vous international de haut niveau vise à consolider une vision et renforcer la coopération au niveau régional en matière de développement du sport.
Au cours de son séjour, le ministre Lidi BESSI KAMA a pris part à un panel de haut niveau et participé aux travaux de la réunion interministérielle interrégionale.
1. Le panel de haut niveau
Au cours de ce panel de haut niveau qui a porté sur la promotion de la coopération interrégionale en vue d’une meilleure gouvernance publique pour l’intégrité du sport, Dr Lidi BESSI KAMA a appelé au développement des partenariats sportifs internationaux ou interrégionaux, dans l’optique de favoriser la formation des formateurs, le transfert de technologies ainsi que les échanges de bonnes pratiques et d’expertises.

Elle a invité ses pairs à ne pas baisser la garde dans la lutte contre le dopage dans le sport afin de réaliser l’objectif « Zéro cas de dopage » dans le sport. « Oui, cet objectif est atteignable, suffise que tous les acteurs de la chaine y travaillent avec engagement et fermeté», a-t-elle laissé entendre. Elle a également salué la fructueuse collaboration de l’Etat togolais avec l’UNESCO et le bureau de la conférence des parties à la convention internationale de lutte contre le dopage dans le sport (COP), qui a permis d’organiser plusieurs renforcements de capacités avec les acteurs togolais depuis 2009.
2. La réunion interministérielle interrégionale
Cette réunion a permis à la vingtaine de ministres des sports africains présents, ensemble avec les autres participants, d’aborder l’épineuse question de la gouvernance du sport en Afrique. Prenant une part active à cette rencontre, le ministre Lidi BESSI KAMA a partagé l’expérience du gouvernement togolais qui avait organisé en novembre 2021 un colloque international sur la problématique: « L’Afrique et les enjeux de la nouvelle gouvernance du sport ».
À la tribune de cette rencontre, la ministre togolaise des sports, s’inspirant de la vision méthodique et pragmatique du Président de la République, SEM Faure Essozimna GNASSINGBE pour le sport, a plaidé pour un repositionnement du secteur des sports comme un pôle important de développement des pays africains dont la jeunesse est fortement portée vers le sport.
3. Le plaidoyer de Lidi BESSI KAMA
« Je nous invite à ériger désormais le sport au rang des priorités nationales dans nos Etats respectifs, à poser les jalons de la modernisation de la gouvernance sportive, de la professionnalisation de nos disciplines sportives et de la compétitivité du sport en vue d’aboutir à l’émergence d’une économie sportive africaine forte, structurée et féconde. A l’heure de l’industrie du sport, l’Afrique doit divorcer avec son statut de zone économique sportive marginale pour revendiquer avec succès ou arborer le costume d’une Afrique, qui est pleinement intégrée dans les chaines de valeurs sportives mondiales… Au-delà, nous devons surtout faire du sport, non seulement un secteur de promotion de la santé publique, d’éducation, d’épanouissement, de bien-être, de brassage, d’intégration sociale, mais aussi un secteur créateur d’emplois et de richesses. Aussi voudrais-je plaider afin que nous puissions nous servir du sport comme un puissant outil de sensibilisation sur la non-violence et l’extrémisme violent et un paravent contre la diffusion du terrorisme, dans un contexte sous régional marqué par la récurrence des attaques terroristes et djihadistes », a déclaré Lidi BESSI KAMA.
Pour elle, « la rhétorique discursive en faveur du sport en tant que pôle de développement ne doit pas rester à l’étape d’une vue d’esprit. Elle doit plutôt être soutenue par des actions fortes et des décisions ambitieuses afin de décupler les investissements dans ce secteur et tirer profit de tout le potentiel qu’il offre ».
4. L’ »Engagement » africain pour le sport
A l’issue des travaux, les participants ont adopté un Engagement africain pour le changement dans l’intégrité du sport dont le contenu reprend en bonne partie le plaidoyer du ministre Lidi BESSI KAMA.

Aux termes de cet engagement que le Dr Lidi BESSI KAMA a eu l’honneur de prononcer, les ministres africains du sport « s’engagent à tirer parti de l’élan généré par les engagements avec l’UNESCO et d’autres partenaires mondiaux pour renforcer la gouvernance et l’impact social du sport à travers l’Afrique ». Aussi invitent-ils, entres autres, tous les gouvernements africains à « s’engager activement pour doter la gouvernance du sport des ressources, de la vision et du leadership nécessaires à sa cohérence et à son efficacité…»_.
5. Les participants

Outre la vingtaine de ministres des sports d’Afrique qui ont pris part au rendez-vous de Banjul, d’autres personnalités y ont également participé. Il s’agit entre autres, des commissaires de l’union africaine (UA), de la représentante résidente de la CEDEAO, des représentants de l’AMA, et l’UNESCO. Le Directeur général de l’agence antidopage des États-Unis ainsi que le ministre des sports d’Azerbaïdjan ont aussi effectué le déplacement et partagé leurs expériences avec les participants.